[HISTOIRE] ÉCLATS ET CICATRICES

Merci à Netgalley et aux éditions Dargaud pour cette lecture !

Lorsque l’armée allemande envahit les Pays-Bas, le 10 mai 1940, Victor et Esther, deux jeunes amants, sont séparés. Quelques semaines après la capitulation, Victor rentre des combats, il découvre qu’Esther a disparu.
Samedi 4 mai 1946 , un an après l’armistice, ils se retrouvent à nouveau, dans un cimetière…


Un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Esther et Victor, anciens amants, se retrouvent dans un cimetière. Ils ne se sont plus revus depuis l’invasion des Pays-Bas par les troupes hitlériennes. Tous deux sont marqués par les années de guerre qu’ils tentent, vaille que vaille, de se transmettre en mots. Leurs récits, chargés en émotion, portent sur les choix ? souvent impossibles ? qu’ils ont dû faire, les êtres chers qu’ils ont perdus et, surtout, la bataille qu’ils ont menée avec leur conscience.
Des amis proches ont en effet opté pour la résistance, d’autres pour le Front de l’Est. Sans oublier qu’Esther est Juive. Cicatrices clôt le diptyque.

La guerre et ses ravages. Quand elle arrive, on n’est jamais préparé à la recevoir. C’est ce qu’il se passe avec nos « héros » dans ce dyptique. Héros est un bien grand moment. Ce sont surtout des personnes qui tentent de survivre en faisant des choix, parfois bons, parfois mauvais. Cela fait ressortir leurs côtés humains.

Le style épuré et brun comme une ancien photographie amène une sentiment d’ancienneté propice au récit. Comme pour une malle de souvenirs abandonnés dans le grenier, on remonte le fil de l’histoire au fil des planches « brunies » comme on pourrait le faire avec d’anciennes photos retrouvées.
On se retrouve alors dans les souvenirs de chacun le partage de leurs moments de peur, de doute, de joie.

La séparation des temporalités se fait à ce niveau. Car en effet quand on est dans le présent, les couleurs sont denses et mates. Elles comportent en elles une renaissance douloureuses – d’où cet effet de pixelisation sur le dessin. Mais je trouve cet effet des plus impressionnants dans cette histoire et qui rend hommage à la sensibilité de l’histoire.

Le problème qu’on pourrait noter dans le dessin, c’est qu’au fil de la lecture ou des pages on commence à se mélanger entre les personnages qui n’ont pas forcément beaucoup de différences entre eux.

L’histoire est posée avec le premier tome « Éclats » puis complété par « Cicatrices ». Mais il est vraiment que c’est celle de Esther qui m’a le plus touché. Je ne suis pas sûr que je vais retenir cette histoire comme je retiendrais les histoires de « Le sel de nos larmes » de Ruta Sepetys ou encore « Max » de Sarah Scali-Cohen

TITRE : Éclats / Cicatrices
AUTEUR :  Eric de Graaf
ÉDITEUR : Dargaud
PRIX : 25€ (chacun)

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